Ma société est morte. Morte emportée par des torrents de boue, de mensonge, de stupidité et de lâcheté.
Nous avons assisté, impuissants, dans la lugubre ambiance d'un crépuscule d'automne, à la lutte de pouvoir que se livraient les nouveaux barbares. Le drame a suivi son cours, inéluctablement, sans que personne ne puisse s'y opposer. Les sociétés ont une fin. Nous le savons maintenant.
La mienne est morte misérablement. Traînée dans la boue et dans la fange, achevée à coups de pieds par des crapules qui poussaient le cynisme jusqu'à se réclamer de ses valeurs ! Tuée au nom de la liberté, elle qui l'avait si généreusement offerte à ses assassins ! Massacrée au nom de la justice, quel paradoxe ! quelle tristesse !
J'ai assisté à tout, depuis le début ! Au commencement, des nuages noirs, menaçant et de mauvaise augure, ont envahi le ciel. On entendait au loin les bêlements indignés de quelques brebis stupides. Ca n'avait pas l'air grave. Il y avait bien d'étranges créatures derrière elles, mais on n'y a pas prêté attention.
De temps en temps une flambée de violence était signalée à la périphérie des villes. On craignait que ce ne soit des hordes de loups. C'était des "jeunes", nous disait-on, pour nous rassurer.
Prenez le temps de lire le dernier billet de Carlus, dont j'ai reproduit ci-dessus les premières lignes ; je ne ferai aucun commentaire, peut-être en ferez-vous, sur son blog ou ici.