Nous nous pencherons aujourd'hui sur le cas de deux verbes qui ne demandent qu'à reprendre du service : dans l'ordre alphabétique je présente ébaubir et ébaudir.
ébaubir, tout d'abord : verbe transitif et éventuellement pronominal : étonner grandement. Je m'ébaubis facilement, pour les beaux "bi"ou même pour les beaux bibis.
Wikipédia nous apprend que :
BI est un code qui signifie :
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Burundi, selon la liste des Internet TLD (Top level domain):
.bi -
bichelamar (langue), selon la norme ISO 639 des codes des langues, code alpha-2,
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Biscaye, selon la norme ISO 3166-2:ES espagnole.
BI est un acronyme désignant:
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indice de Breidbart (en anglais Breidbart index), un nombre représentant le caractère « envahissant » d'un article Usenet,
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Business Intelligence, un terme anglais désignant l'informatique décisionnelle
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Baccalauréat international, un diplôme d'études secondaires reconnu dans plusieurs pays,
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Brigades internationales, des volontaires de tous pays s'étant portés au secours de la République pendant la Guerre d'Espagne,
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Balkans Info, un mensuel de politique internationale rebaptisé BI en 2002,
Bi peut faire référence à :
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bismuth, un symbole de l'élément chimique, selon le tableau périodique des éléments,
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Bi, un astérisme utilisé en astronomie chinoise,
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« bi » , le cri des jeunes marsupilamis,
Nous ignorerons superbement le préfixe bi qui, dans la construction d'un mot, est suivi d'un substantif ou d'un adjectif et tout celà sans trait d'union.
Les seuls "bi" qui nous intéressent sont nettement plus autonomes.
Il convient de citer le Bi-Bop, éphémère système de communication urbain (né en 1993, il est mort en 1997). A Paris on pouvait trouver une borne Bi-Bop tous les 300 mètres en moyenne. Le téléphone GSM a eu raison de lui.
Et puis il ne faut pas oublier qu'entre la draisienne (ou vélocipède) et la bicyclette nous avons eu droit au grand bi, dans les années 1870. Dans les allées du Bois on apercevait parfois une belle amazone chevauchant hardiment le grand bi de son ami ravi.
Un autre grand bi est à signaler, en la personne d'Alexandre le Grand qui a eu, en dehors de ses nombreuses conquêtes féminines, des relations intimes avec quelques hommes dont Héphaestion, son ami le plus proche.
Et enfin, ma marraine, modiste de son état, ne me pardonnerait pas d'oublier de bégayer pour parler des petits bibis qu'elle confectionnait avec presque rien et qui avaient une classe folle. Son atelier, très grand et très sombre, recèlait des trésors de plumes, colifichets, fanfreluches, falbalas et autres superfluités, tous plus indispensables les uns que les autres pour orner la coiffure des jolies dames ou pour dissimuler le visage de celles qui voulaient ne pas être reconnues (Ah, les bibis à voilette qui sentaient la violette!).
Je vous sens tout ébaubis, ce dont je m'ébaudis (on dit aussi je m'esbaudis) : ébaudir est un verbe transitif éventuellement pronominal signifiant rendre joyeux, amuser.
J'aurai beau dire qu'on s'ébaudit les beaux dimanches d'élection, des beaux discours des beaux dirigeants, on prendra certainement davantage de plaisir à ce dialogue facile à mettre en image :
- Elle : Est-ce beau, dis ?
- Lui : Oh oui, ton body m'ébaudit !
Pour éviter définitivement toute confusion (hormis celle née du dialogue ci-dessus rapporté), je vous propose de répéter après moi :
Ce Bobin m'ébaubit, ce Boudha m'ébaudit.
oOo
